Un moment difficile, une période de désarroi, une situation de conflit. On aurait vraiment besoin d'en parler à quelqu'un. Et pourtant on hésite.
Pourquoi?
Une personne sur quatre connaîtra, au cours de sa vie, une période plus ou moins longue de désarroi psychologique. Qu'elle cherche alors une aide méciale, des conseils psychologiques, du soutien ou, tout simplement, une écoute attentive, loin de tout jugement est... Oui, parfaitement normal.
Avant d'examiner quelques obstacles à cette demande d'aide, voyons les chiffres recueillis lors d'une enquête récente en France:
Trouble | Au cours de la vie | Au cours des douze derniers mois |
Épisode dépressif majeur | 17,8 % | 5,0 % |
- Léger / Modéré | 9,1 % | 2,4 % |
- Sévère | 8,7 % | 2,6 % |
Trouble dépressif récurrent | 7,1 % | 2,2 % |
Trouble dépressif chronique | 1,7 % |
(Source Enquête Anadep 2005)
(Source Enquête Anadep 2005)
Aucune de ces données statistiques ne rend compte de la souffrance individuelle. Elle demeure une expérience personnelle, tantôt envahissante, tantôt lancinante. Les chiffres permettent toutefois de comprendre une chose: Le désarroi psychique n'est pas le sort d'une toute petite minorité de personnes. Il ne vient pas punir quelques rares individus qui manqueraient de courage ou de bon sens.
Sachant cela, qu'est-ce qui nous interdit parfois de chercher de l'aide?
Notre culture célèbre la performance individuelle. Pour beaucoup de personnes, chercher de l'aide équivaut à s'avouer vaincu. C'est trop la loose, diraient mes enfants.
L'objection est compréhensible mais... La réalité est qu'une psychothérapie demande du courage. Qu'on se sent très seul quand on dépose les armes et qu'on enlève son armure. Mais que c'est aussi à ce moment précis, qu'on commence à s'en sortir.
Les confessions en prime-time. Les états d'âme sans retenue. Très peu pour vous? À dire vrai, aucune de ces dérives télé ne correspond à la réalité de mon cabinet de thérapie brève. On s'y réunit dans un cadre professionnel pour travailler sereinement. Quand on y prend un kleenex, c'est le plus souvent pour nettoyer ses lunettes. Plus rarement, pour une petite larme. Normale. Que la personne qui me consulte essuie en toute discrétion.
Objection parfaitement cartésienne. Parmi une foule d'approches psychothérapeutiques, une minorité a fait l'objet de recherches scientifiques. Ce sont celles (trop rares) qui reposent sur des bases théoriques cohérentes. Ce n'est qu'au cours des dernières décennies qu'on a prouvé l'efficacité des thérapies brèves. Plus récentes encore sont les expériences qui démontrent que la psychothérapie peut se substituer à une médication. Quant au moteur de ce progrès... Ce fut le doute cartésien de jeunes chercheurs en psychologie cognitive.
Cette crainte est normale. La psychologie-qui-nous-juge nous accompagne tous, depuis la maternelle. Pourtant, les épreuves sont le plus souvent biaisées, quand il s'agit de mesurer notre intelligence. Et beaucoup de tests de personnalité reposent sur des spéculations.
Heureusement que la thérapie brève inverse les rôles! Vous jugez de ce qui vous fait souffrir et de ce qui semble souhaitable pour vous. Et des tests en ligne vous permettent également de faire vous-même une première évaluation prudente de votre état.
Pour ma part, je choisis de partager des connaissances. Clairement. Avec intégrité. Et avec ouverture. Dans ma pratique de thérapie brève, comme sur ce site.
J'ai réuni ici, pour vous, un grand nombre de textes rédigés en langage clair et pragmatique qui vous renseignent sur la thérapie brève. Et pour chacun de ces textes, vous pourrez également accéder aux références scientifiques ou officielles, souvent en texte intégral.
Et vous?
En vous informant vous progressez déjà d'un grand pas vers votre mieux-etre.